Si vous m’avez suivi sur les réseaux sociaux, vous savez sûrement que je rentre d’un nouveau séjour de trois semaines en Corée du Sud. J’avais prévu de rédiger un carnet de voyage sur Tumblr, pensant que ce serait un moyen plus léger d’y parvenir, mais comme j’ai beaucoup voyagé avec Miss Kim cette fois-ci, et bien le temps m’a manqué !
À deux, on est forcément moins disponible que lorsqu’on voyage seul(e). Mais c’est aussi beaucoup plus amusant. Et quand on galère, il faut reconnaître que c’est plus facile à plusieurs. Car des galères, on en a toujours forcément en Corée. Dès que l’on quitte Séoul, tout devient plus compliqué en fait. Excepté pour les grandes villes touristiques (Suwon, Jeonju, Busan, Daegu par exemple, pour ne citer qu’elles), le reste du pays n’est pas prêt à recevoir les touristes étrangers en masse.
J’ai même rencontré des gens qui, bien que parlant coréen, étaient mal à l’aise à l’idée de quitter Séoul et leur zone de confort. Cela m’a surpris, car je voyage seule depuis des années, et je ne m’étais jamais posé la question de la facilité. Mais je peux comprendre aussi ce sentiment d’incertitude, qui fait que l’on préfère rester en zone connue et « balisée », si je puis dire.
Tout ça pour dire que voyager en Corée du Sud n’est pas si évident, et qu’un minimum de préparation s’impose. J’aimerais faire de mon site un outil pour les futurs voyageurs. Mais chaque voyage est unique, chacun a sa personnalité et vivra les choses à sa manière.
Certains apprécieront les trésors naturels et culturels du pays, d’autres préféreront venir se divertir dans une mégalopole dédiée au divertissement. Certains adoreront la gastronomie locale et d’autres pesteront contre la cuisine épicée.
Il m’est difficile de savoir ce que vous viendrez chercher en venant sur le site, et je ne sais pas si j’y apporterai une réponse. Je donne ma vision de la Corée, et ce n’est qu’une infime partie de ce qu’elle est…
Pour en revenir à ce voyage, on peut le scinder en trois grandes parties : Séoul et ses environs tout d’abord, puis l’île de Jeju, et enfin le sud de la péninsule. Lors de mon dernier périple à l’automne 2016, j’avais entraperçu le sud, et je m’étais promis d’y revenir. Car ce que je voyais à travers les vitres du bus qui reliait le Mont Jiri à la ville portuaire de Busan ravissait mon regard. Je suis une fille de la ville, mais je ne vis que pour les paysages naturels. Et si, en plus, il y a les montagnes d’un côté, et la mer de l’autre, alors je suis comblée.
Entre mi-septembre et mi-octobre toutefois, le temps n’a pas été aussi beau et sec que l’an dernier, et nous avons eu autant de journées grises et humides que de journées chaudes et ensoleillées. La visite de la plantation de Boseong s’est faite sous une pluie battante et un horrible imperméable de poche jaune (ah, ah), et redescendre par les chemins boueux de la montagne s’est révélé un exercice un peu périlleux.
Côté aventure extrême, nous avons eu aussi la traversée maritime entre le port de Janseungpo, à Geoje, et le jardin botanique Oedo Botania via l’île Haegeumgang. Le vent soufflait si fort que les vagues formaient des creux de plusieurs mètres. Les gens hurlaient dans le bateau, à moitié de peur, à moitié de rire. Ce qui n’a pas empêché les plus intrépides d’entre nous d’aller sur le pont arrière pour admirer le magnifique spectacle de ces falaises rocheuses, jusqu’à ce qu’on nous ordonne de rentrer pour nous mettre à l’abri. C’était si intense que je ne pense pas remettre les pieds sur un bateau avant un bon bout de temps. Mais quel souvenir majestueux !
Séoul et ses environs
À Séoul, j’ai essentiellement calé mes visites sur les dernières « nouveautés » : Seoullo7017, l’autoroute urbaine transformée en jardin ; Seoul Sky, l’observatoire de Lotte World Tower, qui permet de contempler la capitale à plus de 500 mètres de hauteur ; l’impressionnante et toute récente bibliothèque Starfield du Starfield Coex Mall à Gangnam ; la Gyeongui Line Book Street, un tout nouveau lieu de promenade sur le thème du livre, du côté de Hongdae.
Mais je tenais aussi à faire un peu de hiking, et j’ai donc gravi quelques montagnes, mais de manière tout à fait modeste (je ne suis pas équipée pour les randonnées exigeantes) : j’ai pu ainsi aborder le Mont Bugaksan en visitant le site du pavillon Bugak Palgakjeong, et me rendre à la forteresse Namhansanseong, sur le Mont Namhansan, à Gwangju. Séoul est vraiment une ville faite pour être admirée de loin. J’aime le contraste formé par ses buildings et les montagnes environnantes, je trouve ça très beau, revitalisant même.
J’ai aussi profité des derniers jours de l’été pour assister à des évènements nocturnes, comme les soirées musicales du palais Gyeongbokgung, les marchés de nuit à proximité du fleuve Han et du pont Banpo, ou encore les illuminations au Central Park de Songdo pendant le festival Urban Night Garden.
L’évènement le plus chouette aura sans doute été le festival culturel de Suwon. J’ai passé trois jours dans cette ville qui se situe à une heure de Séoul, et je n’ai pas regretté mon choix, qui m’a permis de profiter à mon rythme de la forteresse, des nombreux spectacles de rue sur fond de chants et de danses traditionnels, et même d’une séance d’acupuncture tirée de la médecine coréenne ! Sans oublier le formidable « Sons et lumières » qui a clôturé en beauté le festival. Un vrai régal.
4 jours de rêve à Jeju
La visite s’est poursuivie avec la découverte de Jeju. De l’île, j’avais entendu tout et son contraire. C’est magnifique, il faut absolument y aller. C’est nul, il n’y a rien à faire, tu vas perdre ton temps. Entre les deux, je pense avoir trouvé l’équilibre parfait, et j’ai adoré ce séjour de presque cinq jours.
Je regrette de ne pas y avoir passé une journée supplémentaire, car je n’ai pas pu me rendre dans l’ouest et je n’ai donc pas vu la célèbre plage de Jungmun et la plantation de thé O’Sulloc.
La faute au manque de véhicules de location à l’aéroport, ce que je n’avais pas bien anticipé. Avec le recul, je pense que Jeju doit se faire en 4 nuits/5 jours minimum, à condition d’avoir une voiture. Si on se déplace en taxi et en transports en commun, il faut compter un jour de plus pour ne rien manquer des incontournables de l’île.
Je le dis avec d’autant plus de force que je pense savoir désormais de quoi je parle : ne visitez pas Jeju si c’est pour n’y rester que deux jours. Vous ne pourrez qu’être déçu : Jeju-si est une ville sans aucun charme et la côte nord ne peut se comparer à celles de l’est et du sud. C’est surtout là-bas que vous verrez les merveilles naturelles de l’île.
Le sud de la péninsule sud-coréenne
Un retard de l’avion qui devait me ramener sur le continent (l’aéroport de Jeju a été fermé quelques heures en raison d’un incident) m’a empêché de visiter Yeosu by night. Petite déception, d’autant que vu du ciel, cela avait l’air magique. Mais miss Kim ayant eu plus de chance que moi, lisez son article sur son City Tour à Yeosu si vous voulez en savoir plus sur cette ville.
Nous avons poursuivi sur Suncheon et Boseong, mais comme je le disais plus haut, nous avons rencontré un front pluvieux qui ne nous a pas facilité la tâche. Fort heureusement, nous avons eu le bonheur d’être gâtées par un splendide coucher de soleil sur la baie de Suncheon. Ce n’était sûrement pas le plus beau, mais c’était un cadeau inespéré. Et ce malgré la foule.
Car j’ai oublié de vous dire que cette période coïncidait avec Chuseok, la fête des moissons. Cette année, les Coréens ont pu bénéficier de dix jours de congés d’affilée, grâce au cumul de plusieurs jours fériés. Les sites touristiques étaient noirs de monde.
Nous avons fait un léger détour pour visiter la forteresse de Naganeupseong, un village traditionnel fortifié d’une grande beauté. Il se situe entre Boseong et Suncheon, nous n’allions pas manquer ça !
Le festival des lumières de Jinju m’a laissé un très bon souvenir. La ville est moderne et agréable et quand la nuit tombe, les illuminations sur le fleuve, avec les remparts éclairés de la forteresse en arrière-plan, sont vraiment charmantes. Sans trop savoir pourquoi, on est vite ébloui. Et ce que l’on avait vu de jour n’a plus rien à voir avec la féérie qui se dégage de l’ensemble sous un ciel étoilé.
C’est une visite que l’on peut aisément organiser depuis Séoul, donc je la recommande si vous êtes en Corée du Sud pendant la première quinzaine d’octobre.
Geoje et Busan ont marqué la fin du périple. L’idéal, quand on voyage dans les parcs naturels marins du sud de la Corée, ce serait de pouvoir le faire sans contrainte de temps et si possible en voiture. Geoje est une petite île, mais elle demande à être apprivoisée. Le bus qui nous a emmené passait par Tongyeong et ce que j’ai vu était ravissant : des dizaines de parc à huitres au milieu d’un chapelet d’îles et d’une mer d’azur.
Quelle ne fût pas ma déception en découvrant les ports industriels de Gohyeon et d’Okpo ! Je ne peux pas nier que les immenses navires de marchandises ou les chantiers navals de Samsung sont réellement impressionnants, mais je cherchais des petits villages et de charmantes criques, et je n’en ai pas trouvé, faute de temps et de connaissance du terrain.
J’avais espéré aussi croiser les équipes de tournage de Hospital Ship, mais bon, ça, c’est une autre histoire… Ce n’est qu’en prenant le bus pour Busan que j’ai pu voir l’île autrement, ce qui a comblé ma légère frustration.
Après ces deux semaines sur la route, sans temps mort, je suis arrivée dans la deuxième plus grande ville de Corée relativement fatiguée. L’ambiance y est toujours aussi joyeuse, même si je n’ai pas pu en profiter pleinement. Busan continue à se développer, et son dynamisme fait plaisir à voir.
Avec tout ça, je crois qu’il y a de quoi rédiger des dizaines d’articles pendant les prochaines semaines ! Et dire que je n’ai même pas fini de raconter les visites que j’ai faites l’an dernier…
Parce que je n’ai pas énuméré toutes les visites que j’ai faites, voici une carte qui récapitule mon voyage.
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