Depuis le 25 juin 2014, Namhansanseong est le tout dernier site coréen à avoir être inscrit sur la liste du Patrimoine mondial établie par l’UNESCO.
Un site montagneux
Namhansanseong est localisé dans un site montagneux. Pas étonnant puisque Namhan, c’est en fait le nom d’une montagne à 25 km au sud-est de Séoul. Seong signifie château, mais on parlera ici plus volontiers de forteresse (seongchae) puisque l’endroit est entouré d’une enceinte fortifiée.
Très tôt convoité en raison de sa position stratégique pour le contrôle du territoire, il fait partie des lieux de défense les plus importants de Corée. On pense en effet que le site existe depuis l’époque du royaume de Baekje (18 av.JC-660), mais il est mentionné pour la première fois au 12ème siècle, dans les Mémoires historiques des Trois Royaumes (Samguk Sagi) : un château fortifié nommé Jujang y aurait été bâti pour prévenir une invasion chinoise au nord.
Plus tardivement, en 1231, alors que le château servait de défense à la ville de Gwangju, les Mongols tentèrent en vain de l’attaquer à deux reprises. En 1636, lors de l’invasion de la dynastie sino-mandchoue des Qing, ces derniers renoncèrent à faire tomber la forteresse par la force et durent l’assiéger pendant quarante cinq jours pour parvenir à la conquérir.
Un site défensif à l’architecture fortifiée
Les murs crénelés aux nombreux bastions qui entourent la forteresse font 12 km de circonférence. Au nord, au sud, à l’est et à l’ouest, quatre portes principales permettent d’accéder dans l’enceinte, mais il existe seize autres portes qui, elles, sont cachées. Ce système de ville fortifiée a profondément influencé l’art militaire défensif de la région.
La plupart des bâtiments du site, tel qu’on le connait aujourd’hui, remontent à l’époque Joseon (entre 1392 et 1910). Il en existait plus de deux cents, dont un palais royal temporaire, des bâtiments officiels, dix temples bouddhistes, une quarantaine de sources et le double de puits. Aujourd’hui seul le poste de garde Seojangdae et le temple Changgyeongsa sont encore conservés en l’état. De nombreuses réparations ont été effectuées en 1954, lorsque Namhansanseong est devenu un parc naturel provincial, et le site se visite facilement grâce à de nombreux parcours de randonnée accessibles aux familles avec enfants ou aux marcheurs plus chevronnés.
Un site à proximité de Séoul, la capitale
L’excursion d’une journée à Namhansanseong vous ravira au printemps et à l’automne, lorsque les bois se parent de jolies couleurs. En été, la fraîcheur des montagnes vous soulagera des chaleurs et de l’humidité de la capitale. Un festival a lieu tous les ans en octobre, auquel participent de nombreux chamans. Quelle que soit l’époque de votre visite, essayez d’arriver assez tôt pour éviter la foule.
Pour vous y rendre :
- Depuis la ligne 8 du métro de Séoul, descendez à la station Sanseong, sortie n°2, et prenez le bus n°9 jusqu’à l’arrêt Namhansanseong
- Prenez le bus n°13-2 à la station Gangbeun du terminal de bus Dongseoul et à l’entrée de Namhansanseong, changez avec le bus n°15-1 et descendez au terminus.
Très beau blog que je recommande à tous les néophytes qui veulent en savoir davantage sur la culture coréenne.
Pouvez-vous nous donner la signification de Chinccha ?
Merci de nous faire partager vos connaissances.
Encore bravo et bonne continuation !
Merci beaucoup pour ces encouragements, c’est très motivant !
Chinccha, c’est un mot qui veut dire « vrai », « véritable ». Dans une phrase interrogative, on pourrait le traduire par « vraiment? ». C’est une petite exclamation qu’on entend tout le temps, quand quelque chose étonne ou interpelle. Ça me semblait l’idéal pour un blog qui propose de faire découvrir la Corée, vous ne trouvez pas? Accessoirement, c’est aussi le premier mot coréen que j’ai appris, alors j’y suis attachée :-).
A très bientôt j’espère !