Cette année encore, l’UNESCO a classé un bien sud-coréen sur la liste du Patrimoine mondial, portant à 16 le nombre d’inscrits ! Depuis que ce blog existe, j’ai eu la chance de voir six nouveaux sites inscrits et c’est toujours une petite fierté de savoir que les efforts de la Corée du Sud en matière de protection de leur patrimoine naturel, culturel et historique sont récompensés.
Pour rappel, le but de la liste du Patrimoine mondial est de nommer, à des fins de préservation, les biens culturels et naturels d’importance pour l’humanité.
Découvrez la liste complète de ces biens ci-après. Et ne manquez pas d’aller faire un tour sur les articles dédiés à certains d’entre eux. Vous aurez sûrement envie de les intégrer à votre itinéraire de voyage en Corée du Sud, et vous aurez bien raison ! La Corée du Sud recèle de bien jolis trésors.
Cet article a été mis à jour le 18 septembre 2023.
Pour les biens dits naturels
Île volcanique et tunnels de lave de Jeju
Date d’inscription : 2007
L’Île volcanique et les tunnels de lave de Jeju comprennent trois sites qui représentent un total de 18 846 ha. Geomunoreum est considéré comme le plus remarquable réseau de tunnels creusés dans les laves du monde avec ses dépôts et décorations carbonatés; le cône de tuf de Seongsan Ilchulbong s’élève comme une forteresse au-dessus de la mer, créant un paysage exceptionnel ; le mont Halla est le plus haut sommet de Corée, avec ses chutes d’eau, ses formations de pierres aux profils variés et son cratère devenu lac. Le bien, d’une beauté extraordinaire, est aussi un témoignage de l’histoire de notre planète, de ses caractéristiques et processus (source : UNESCO).
Envie d’en savoir plus ? Lisez notre article complet sur cette destination : Île volcanique et tunnels de Jeju
Getbol, étendues cotidales coréennes
Date d’inscription : 2021
Situé sur le littoral oriental de la mer Jaune, sur les côtes sud-ouest et sud de la République de Corée, ce site comprend une série de quatre éléments constitutifs : Seocheon Getbol, Gochang Getbol, Shinan Getbol et Boseong-Suncheon Getbol. Le site présente une combinaison complexe de conditions géologiques, océanographiques et climatologiques qui ont favorisé le développement de systèmes sédimentaires côtiers divers. Chaque élément illustre l’un des quatre sous-types d’étendues cotidales (estuarien, baie ouverte, archipel et semi-fermé).
Le niveau de biodiversité de ce site est élevé, avec 2 150 espèces de flore et de faune enregistrées, dont 22 espèces menacées ou quasi menacées au niveau mondial. Le site abrite 47 espèces d’invertébrés marins endémiques, dont cinq sont en danger, ainsi qu’un total de 118 espèces d’oiseaux migrateurs pour lesquelles il constitue un habitat d’importance critique. Ce site illustre le lien entre géodiversité et biodiversité, et décrit aussi la manière dont la diversité culturelle et l’activité humaine dépendent du milieu naturel (source : UNESCO).
Pour les biens dits culturels
Grotte de Seokguram et temple Bulguksa
Date d’inscription : 1995
Aménagée au VIIIe siècle sur les pentes du mont Toham, la grotte de Seokguram renferme une statue monumentale de Bouddha regardant la mer dans la position bhumisparsha mudra . Avec les représentations de divinités, de bodhisattva et de disciples qui l’entourent, sculptées en hauts reliefs et bas reliefs avec délicatesse et réalisme, c’est un chef-d’œuvre de l’art bouddhique d’Extrême-Orient. Le temple de Bulguksa, construit en 774, forme avec la grotte un ensemble d’architecture religieuse d’une valeur exceptionnelle (source : UNESCO).
Envie d’en savoir plus ? Lisez notre article complet sur cette destination : La grotte de Seokguram et le temple Bulguksa
Sanctuaire de Jongmyo
Date d’inscription : 1995
Jongmyo, dédié aux ancêtres de la dynastie Joseon (1392-1910), est le plus ancien et le plus authentique des sanctuaires royaux confucéens conservés aujourd’hui. Son aspect actuel date du XVIe siècle. Il abrite des tablettes portant les enseignements des membres de l’ancienne famille royale. Des cérémonies rituelles associant musique, chant et danse s’y déroulent encore, perpétuant une tradition remontant au XIVe siècle (source : UNESCO).
Envie d’en savoir plus ? Lisez notre article complet sur cette destination : Le sanctuaire de Jongmyo
Temple d’Haeinsa Janggyeong Panjeon, les dépôts des tablettes du Tripitaka Koreana
Date d’inscription : 1995
Le temple d’Haeinsa, sur le mont Gaya, abrite le Tripitaka Koreana , collection la plus complète de textes du canon bouddhiste, gravés sur 80 000 tablettes de bois entre 1237 et 1248. Destinés à recevoir ces tablettes – documents vénérés autant qu’œuvre d’art exceptionnelle –, les bâtiments du Janggyeong Panjeon datent du XVe siècle et sont les plus anciens dépôts du Tripitaka . Ils démontrent une maîtrise stupéfiante dans la conception et la mise en œuvre des techniques de conservation de ces tablettes de bois (source : UNESCO).
Ensemble du palais de Changdeokgung
Date d’inscription : 1997
Au début du XVe siècle, le roi Taejong a ordonné la construction d’un nouveau palais dans un lieu propice. Un office de construction du palais a été établi afin de créer cet ensemble constitué d’un certain nombre de bâtiments officiels et résidentiels édifiés dans un jardin minutieusement adapté à la topographie irrégulière du site, d’une superficie de 58 ha. Le résultat est un exemple exceptionnel de la conception extrême-orientale de l’architecture des palais, harmonieusement intégrée à son cadre naturel (source : UNESCO).
Forteresse de Hwaseong
Date d’inscription : 1997
Lorsque l’empereur Chongjo, de la dynastie Choson, a transféré le tombeau de son père à Suwon à la fin du XVIIIe siècle, il l’a entouré d’importants ouvrages défensifs conçus selon les préceptes d’un influent architecte militaire de l’époque, qui alliait les dernières découvertes de l’Orient et de l’Occident en ce domaine. Les remparts massifs, qui s’étendent sur presque 6 km, percés de quatre portes et dotés de bastions, de tours d’artillerie et d’autres éléments, subsistent toujours (source : UNESCO).
Sites de dolmens de Gochang, Hwasun et Ganghwa
Date d’inscription : 2000
Les cimetières préhistoriques de Gochang, Hwasun et Ganghwa abritent des centaines de dolmens – sépultures faites d’énormes dalles de pierre datant du Ier millénaire av. J.-C. Ils appartiennent à la culture mégalithique que l’on retrouve en de nombreux autres endroits du globe, mais jamais en si forte concentration (source : UNESCO).
Zones historiques de Gyeongju
Date d’inscription : 2000
Les zones historiques de Gyeongju contiennent une remarquable concentration d’exemples exceptionnels de l’art bouddhiste coréen sous forme de sculptures, de reliefs, de pagodes et de vestiges de temples et de palais datant de la période qui a vu s’épanouir cette forme d’expression artistique unique, en particulier du VIIe au Xe siècle (source : UNESCO).
Envie d’en savoir plus ? Lisez notre article complet sur cette destination : Deux jours à Gyeongju
Tombes royales de la dynastie Joseon
Date d’inscription : 2009
Les Tombes Royales de la Dynastie Joseon constituent une collection des 40 tombes réparties sur 18 sites différents. Elles ont été construites sur plus de cinq siècles, de 1408 à 1966. Elles visaient à honorer la mémoire des ancêtres, saluer leurs réussites, asseoir l’autorité royale, protéger les esprits ancestraux du mal et offrir une protection contre le vandalisme. Des endroits d’une beauté naturelle remarquable ont été choisis pour les tombes. Protégées par une colline à l’arrière, elles sont orientées vers le sud, face à un cours d’eau et, idéalement, face aux chaînes de montagnes au loin.
Outre la zone funéraire, les tombes royales comportent une zone de cérémonie et une zone d’entrée. En plus des monticules funéraires, les édifices associés font partie intégrante des tombes royales : le sanctuaire en bois en forme de T, l’abri des stèles, la cuisine royale, la maison des gardiens, la porte à pointe rouge et la maison du gardien des tombes. L’extérieur des tombes est orné d’objets en pierre, notamment des représentations humaines ou animales. Les Tombes Royales de la dynastie Joseon complètent I’histoire des 5000 ans de l’architecture de tombes royales sur la péninsule coréenne (source : UNESCO).
Villages historiques de Corée : Hahoe et Yangdong
Date d’inscription : 2010
Fondés au 14e-15e siècle, Hahoe et Yangdong sont considérés comme les deux villages claniques historiques les plus représentatifs de la République de Corée. Leur disposition et leur emplacement, abrités par des montagnes boisées et face à une rivière et à des champs agricoles ouverts, reflètent la culture confucéenne aristocratique propre au début de la dynastie Joseon (1392-1910). Les villages étaient situés de façon à tirer une nourriture à la fois physique et spirituelle des paysages alentour.
Ils comprenaient les résidences des familles dirigeantes, les solides maisons à charpente en bois des autres membres du clan, ainsi que des pavillons, des salles d’étude, des académies confucéennes et des groupes de maisons à un étage à murs en torchis et toit de chaume, anciennement réservés aux roturiers. Les paysages de montagnes, d’arbres et d’eau autour des villages, au panorama encadré par des pavillons et des retraites, étaient célébrés pour leur beauté par les poètes des 17e et 18e siècle (source : UNESCO).
Envie d’en savoir plus ? Lisez notre article complet sur cette destination : Les villages historiques de Hahoe et Yangdong
Namhansanseong
Date d’inscription : 2014
Conçue comme une capitale refuge de la dynastie des Choson (1392-1910), Namhansanseong se trouve dans une zone montagneuse à 25 km au sud-est de Séoul. Construite et défendue par des moines-soldats bouddhistes, elle pouvait accueillir 4 000 personnes et jouait un important rôle administratif et militaire. Ses vestiges les plus anciens remontent au VIIe siècle mais elle a été reconstruite à plusieurs reprises, notamment au début du XVIIe siècle, en prévision d’une attaque de la dynastie sino-mandchoue des Qing.
Elle exprime une synthèse du génie militaire défensif de l’époque, à partir d’influences chinoises et japonaises, et des évolutions de l’art de la fortification, suite à l’arrivée des armes à feu venues d’Occident. Cité habitée en permanence et longtemps capitale provinciale, elle comprend dans son enceinte fortifiée des témoignages de divers bâtiments militaires, civils et religieux. Elle constitue un symbole de la souveraineté coréenne (source : UNESCO).
Envie d’en savoir plus ? Lisez notre article complet sur cette destination : Namhansanseong
Aires historiques de Baekje
Date d’inscription : 2015
Situé dans la région montagneuse du centre-ouest de la République de Corée, ce bien en série comprend huit sites archéologiques datant de 475-660 apr. J.-C : la forteresse Gongsanseong et les tombes royales de Songsan-ri liées à la capitale Ungjin (actuelle Gongju), la forteresse Busosanseong et les bâtiments administratifs Gwanbuk-ri, le temple Jeongnimsa, les tombes royales de Neungsan-ri et les remparts de Naseong liés à la capitale Sabi (actuelle Buyeo), le palais royal de Wanggung-ri et le temple Mireuksa à Iksan, liés à la deuxième capitale Sabi.
Ensemble, ils symbolisent la dernière période du royaume de Baekje – l’un des trois premiers royaumes de la péninsule coréenne (18 av. J.-C. à 660 apr. J.-C.)- au cours de laquelle existèrent des échanges technologiques, religieux (bouddhisme), culturels et artistiques considérables entre les anciens royaumes d’Asie de l’Est en Corée, en Chine et au Japon (source : UNESCO).
Envie d’en savoir plus ? Lisez notre article complet sur cette destination : Les aires historiques de Baekje
Sansa, monastères bouddhistes de montagne en Corée
Date d’inscription : 2018
Les Sansa sont des monastères bouddhistes de montagne disséminés dans les provinces méridionales de la péninsule coréenne. L’aménagement spatial des sept temples qui composent le bien, fondés du VIIe au IXe siècle, présente des traits communs qui sont spécifiques à la Corée – le madang (cour ouverte) entouré de quatre bâtiments (salle du Bouddha, pavillon, salle de lecture et dortoir). Ils contiennent un grand nombre de structures, d’objets, de documents et de sanctuaires remarquables. Lieux sacrés, les monastères de montagne ont survécu jusqu’à nos jours en tant que centres religieux vivants, avec une pratique quotidienne de la foi (source : UNESCO).
Seowon, académies néo-confucéennes coréennes
Date d’inscription : 2019
Le bien comprend neuf seowon représentant un type d’académie néo-confucéenne de la dynastie Joseon (XVe-XIXe siècles EC) se trouvant au centre et au sud du pays. L’enseignement, la vénération des érudits et l’interaction avec l’environnement étaient les fonctions essentielles des seowon, qui se reflètent dans leur conception. Situés près de montagnes et de sources d’eau, ils favorisaient l’appréciation de la nature ainsi que la culture de l’esprit et du corps. Les édifices en forme de pavillons devaient faciliter les liens avec le paysage. Les seowon illustrent un processus historique dans lequel le néoconfucianisme venu de Chine fut adapté aux conditions coréennes (source : UNESCO).
Tumuli de Gaya
Date d’inscription : 2023
Ce bien en série est composé de sites de cimetières archéologiques comprenant des tertres funéraires attribués à la Confédération de Gaya, qui se déploya dans la partie méridionale de la péninsule coréenne du Ier au VIe siècle de notre ère. Par leur répartition géographique et leurs caractéristiques paysagères, leurs types de sépultures et leur mobilier funéraire, les cimetières témoignent du système politique particulier de Gaya, dans lequel les chefferies affiliées existaient en tant qu’entités politiques autonomes et égales, tout en partageant des affinités culturelles. L’introduction de nouvelles formes de tombes et le renforcement de la hiérarchie spatiale dans les sites de tumuli reflètent les changements structurels vécus par la société de Gaya au cours de son histoire (source : UNESCO).
Voilà, j’espère que cet article vous donnera un aperçu des richesses de la Corée du Sud. Belles découvertes, en attendant la prochaine inscription !
très bon article, il est bien indiquer les site, j’ai trouver facile , grand merci