Trois mois se sont écoulés depuis mon bilan des dramas coréens de l’année 2016, et je ne pensais pas écrire à nouveau sur le sujet avant la fin de l’année 2017, mais je me décide finalement à tenir une petite rubrique sur les k-dramas. Parce que cette année, je vais essayer d’en regarder beaucoup moins et qu’il me paraît plus simple d’en parler au fur et à mesure.
Mais avant de commencer ce bilan du premier trimestre de l’année, j’aimerais faire un retour en arrière sur certains dramas que j’avais inclus dans mon bilan 2016, alors même qu’ils étaient encore en cours de diffusion. J’avais hésité à les intégrer à mon classement final, mais ils étaient suffisamment bien avancés pour que mon opinion soit faite, du moins est-ce ce que j’ai pensé à ce moment-là…
De même, avant d’aller plus loin, je préfère vous avertir qu’il y a des « spoilers ». Ne lisez la suite que si vous avez vu les dramas en question bien sûr… ou si vous n’aimez pas le suspense ;-).
Goblin
Aujourd’hui, si je devais noter Goblin, je ne lui attribuerais peut-être pas la note de 10. Plutôt celle de 9,5. Pourquoi? Parce qu’il y a deux points qui m’ont chiffonnés : une petite baisse de régime entre les épisodes 11 et 13, avec un rythme plus lent (déjà qu’on ne courait pas le marathon) et peu d’avancées sur le plan scénaristique; et puis les trente dernières secondes. Parce que franchement, j’ai détesté voir Ji Eun-Tak réincarnée en lycéenne. Pourquoi choisir de la réincarner en jeune fille, alors que ça n’apporte strictement rien de plus à l’histoire, et que cela donne même l’impression d’un retour à la case départ, annihilant tout le reste, leur belle histoire et leur intéressante évolution personnelle? Pour un fan, aimer un drama dans sa totalité et regretter les seuls derniers plans, qui ne sont qu’une infime partie du tout, c’est un peu dur à avaler… Évidemment cela n’enlève rien à la formidable prestation de nos cinq acteurs principaux et si je devais vous conseiller quelque chose, c’est de regarder les deux épisodes spéciaux qui reviennent sur le tournage et l’incroyable complicité de Gong Yu et Lee Dong-Uk. Ils sont irrésistibles.
Romantic Doctor Teacher Kim
Ah ah, je n’étais pas si loin du compte quand je prédisais un accident d’hélicoptère… Bon au final c’était un carambolage, et le méchant Docteur Do ne faisait pas partie des victimes, mais tout de même, quand je vous disais que ça ressemblait à Urgences! Dans l’ensemble, le drama a tenu toutes ses promesses : le scénario était solide de bout en bout, les acteurs excellents et l’épisode bonus totalement inattendu (c’était bien la première fois que je voyais ça). Et même s’il ne m’a laissé aucun souvenir franchement mémorable, je peux le recommander sans problème. Avec cette équipe de médecins déchaînés, vous passerez un très bon moment.
The Legend of the Blue Sea
Ce drama n’a pas réussi à intégrer mon top 15 en 2016. Il était loin d’être décevant pourtant, en réalité j’ai même été agréablement surprise par les progrès de Lee Min-Ho. C’était déjà un bon acteur, mais j’ai trouvé qu’il avait gagné en aisance et en force. C’est d’autant plus vrai qu’il donnait la réplique à une poupée de cire, Jeon Ji-Hyeon, LA déception de cette série fantastique, et que ça a du être un sacré challenge de continuer à jouer en face d’une actrice qui semblait ne pas y croire du tout… A priori je ne suis pas la seule à penser cela, ce qui me rassure un peu car cela ne me plaît pas d’être aussi critique (qui suis-je pour porter un tel jugement?). Mais il faut reconnaître que si je n’ai pas totalement adhéré au drama, c’est bien à cause d’elle. En fait, je n’ai jamais cru à leur « couple ». Ce n’est pas tant une question d’alchimie qu’un léger décalage entre la maturité des deux acteurs. Impossible de ne pas ressentir intuitivement le fait que Jeon Ji-Hyeon est désormais une maman, et qu’elle n’était donc pas au même niveau de « développement » que son partenaire. C’était léger et à peine perceptible, mais cela m’a beaucoup gêné. Toutefois c’est un bon drama, et les vingt épisodes s’enchaînent agréablement. J’en garderai un bon souvenir.
Weighlifting Fairy Kim Bok-Ju
A-do-ra-ble de bout en bout! En général, je ne regarde pas deux fois le même drama, par manque de temps. Mais il y a de fortes chances pour que je me laisse tenter à nouveau par celui-ci, tant sa fraîcheur était revigorante. Du bonheur, que du bonheur!
Venons-en maintenant aux « nouveaux » dramas.
Hwarang
Alors Hwarang, c’est un OVNI pour moi. Je suis passée par tous les stades : de l’indifférence totale en voyant les images promotionnelles, à un « je vais lui donner sa chance » quand le premier épisode a été diffusé, pour passer par un « mais c’est quoi ce truc? C’est complètement ridicule! » au 4ème épisode et finir par une addiction totalement inattendue à partir du 8ème! Et je ne sais toujours pas pourquoi j’ai aimé, et j’aime encore, ce drama. Mais il m’a marqué, c’est peu de le dire. Je pense mettre ça sur le compte des deux acteurs principaux, Park Seo-Jun et Park Hyeong-Shik, même si la raison est sûrement ailleurs. En tous les cas, c’est la première fois que je souffrais du « Second lead syndrome » (en gros, vous préférez l’acteur dont vous savez qu’il ne finira pas avec la fille). Hyeong-Shik, il est quand même sacrément mignon… Et il jouait son personnage de prince héritier obligé de se cacher avec pas mal d’aplomb. Enfin, seulement quand il s’agissait de séduire sa belle… Et puis à un moment donné qu’il m’est difficile de définir, j’ai retourné ma veste et je n’ai plus vu que Park Seo-Jun. Park Seo-Jun, quand je le regarde, il ne me fait pourtant pas chavirer. Mais j’aime tous ses dramas. Il a une belle prestance et surtout une forte présence. Dans Hwarang, au fur et à mesure que son personnage se complexifiait et que son leadership s’imposait, il s’est mis à éclipser totalement Hyeong-Shik et à dominer tous les autres. J’ai trouvé que son « Je suis le Roi » asséné avec une autorité peu commune à la fin de l’épisode 14 a totalement chamboulé les rapports de force entre les acteurs. Et je suis sûre que le scénario ne prévoyait pas qu’il crève l’écran à ce point… Au final, je pense que Park Seo-Jun, c’était une erreur de casting. Il a été excellent de bout en bout, et je l’adore, mais en tant qu’acteur, il était clairement au-dessus des autres. Et j’espère qu’il ne choisira plus un drama de « débutants »: ce n’est plus un jeune premier, il a désormais trop d’expérience. Quand à sa partenaire à l’écran, Go Ara… Elle est certes très jolie mais ses mimiques l’enlaidissaient affreusement et sa voix… oh sa voix… un vrai supplice. À aucun moment je n’ai réussi à croire à leur histoire… Erreur de casting, je vous dis.
Tomorrow with you
Lee Je-Hun et Shin Mina ensemble? Oh que oui, trois fois oui! Ils sont juste parfaits ensemble. Le meilleur couple de l’année (pour le moment)! Non mais franchement, les acteurs coréens jouent trop bien la comédie: comment peut-on être aussi naturel? Je suis toujours scotchée par l’aisance avec laquelle ils donnent vie aux personnages, leur capacité à faire que le spectateur s’identifie immédiatement à eux, plonge dans leur univers, même quand celui-ci est à peine croyable (on est ici dans le fantastique avec un héros capable d’aller dans le futur). J’aimerais vraiment comprendre… Bref tout ça pour dire que j’aime ce drama, nomu nomu. Mais je comprends aussi les gens qui n’aiment pas. Il se passe pas mal de choses et pourtant on a l’impression qu’il ne se passe rien. Je ne peux même pas dire que le rythme est lent, c’est juste qu’il est très étiré : les scènes dialoguées sont longues, les caractères très détaillés. On aurait pu se trouver devant un nouveau Signal, mais c’est tout le contraire : s’il y a suspense, plutôt que d’insuffler une cadence énergique, il est comme distillé dans l’espace-temps de la série… C’est très étonnant. En même temps, c’est le choix du réalisateur. On adhère ou pas. Mais sublimée par la voix envoûtante de Seo In-Guk, qui nous livre ici le très beau titre Flower, c’est une magnifique histoire, dont le dernier mot résume à lui tout seul le cheminement de notre héros : Oneul. Aujourd’hui. Pas hier, ni demain. C’est aujourd’hui qu’il faut aimer ses proches, car nul ne sait de quoi le futur est fait.
Defendant
J’ai regardé 30 minutes et j’ai pris la décision de ne pas en regarder davantage. Ji Seong est un formidable acteur, mais depuis Kill me, Heal me, j’ai l’impression d’avoir tout vu de lui. Peut-être parce qu’il me donne le sentiment d’avoir tout donné en incarnant (à la perfection) ses sept personnages et qu’il n’arrive plus à se renouveler. Ou simplement parce que ses deux derniers choix (avec Entertainer) n’arrivent pas à me convaincre… Je ne sais pas.
Introverted Boss
Une drôle d’histoire, ce drama. Parce qu’il ne plaisait pas aux téléspectateurs, la production a décidé de modifier le scénario pour relancer l’audience… C’est là que tu réalises que le monde du divertissement en Corée, ce n’est pas celui des bisounours. Et que tu pensais aimer regarder des dramas pour ce qu’ils étaient et que non, en fait, ce n’est que du marketing… La chute est dure. Et comme moi, j’avais beaucoup aimé les quatre premiers épisodes, j’ai eu du mal à accepter ce qui se passait. Passé le cinquième, qui semblait être mis là comme un cheveu sur la soupe, et digéré le retournement de situation du sixième, j’ai quand même continué à regarder, mais sans réussir à m’impliquer émotionnellement. En fait je crois que je n’ai regardé que pour le jeu d’acteur de Yeon U-jin, extrêmement convaincant dans son rôle, que ce soit celui de maniaco-dépressif ou celui de grand timide. Park Hye-Su en revanche… Enfin, c’est sa voix nasillarde qui a tout gâché (décidément je suis sensible aux voix!). Mais sinon, dans l’ensemble, c’était plutôt pas mal, je ne regrette pas d’être allée jusqu’au bout, mais je n’étais pas mécontente que ça se termine.
Voilà pour ce début d’année! Dans mon prochain bilan, je vous parlerai de Strong woman Do Bong-Sun, mon petit coup de cœur du moment :-). Stay tuned!